La province du Mai-Ndombe, située en République démocratique du Congo, fait face à un défi majeur : l’état catastrophique de ses routes. Les bancs de sable qui jonchent cette voie, empruntée par les automobilistes reliant Kinshasa à Bandundu ville dans le Kwilu, ont transformé un voyage autrefois rapide en un périple de six jours, au minimum, pour les voyageurs. Cette réalité désastreuse a un impact significatif sur le développement de cette jeune province.

Les routes sont souvent considérées comme des artères vitales pour le développement économique et social d’une région. Elles facilitent le transport des biens et des personnes, stimulent le commerce, favorisent l’accès aux services essentiels tels que les soins de santé et l’éducation, et créent des opportunités d’emploi. Malheureusement, dans le cas du Mai-Ndombe, ces avantages sont sérieusement compromis.

La détérioration des routes a entravé la circulation des biens et des services, limitant ainsi les échanges commerciaux et l’activité économique dans la région. Les agriculteurs peinent à transporter leurs produits vers les marchés, ce qui affecte leur revenu et leur subsistance. Les entreprises rencontrent des difficultés pour acheminer leurs marchandises, ce qui freine leur croissance et leur capacité à créer des emplois locaux. Cette situation accroît la dépendance de la province vis-à-vis de l’extérieur et limite son potentiel de développement autonome.

De plus, les délais de voyage excessifs ont un impact négatif sur la qualité de vie des habitants. Les longues heures passées sur les routes éloignent les personnes de leur famille et de leurs communautés, perturbant les liens sociaux. Les retards dans l’accès aux services essentiels, tels que les soins médicaux d’urgence, peuvent avoir des conséquences graves, voire mortelles, pour les résidents de la province.

Face à cette réalité préoccupante, il est essentiel que des mesures soient prises pour améliorer l’état des routes dans la province du Mai-Ndombe. Cela nécessitera une action gouvernementale concertée, des investissements adéquats dans les infrastructures routières et une planification efficace pour garantir la durabilité des améliorations apportées.

Il est impératif que les autorités provinciales collaborent avec les organismes concernés pour élaborer un plan de réhabilitation des routes, en accordant la priorité aux tronçons les plus critiques. Des fonds adéquats devraient être alloués pour entretenir régulièrement les routes existantes et construire de nouvelles infrastructures lorsque cela est nécessaire. De plus, des mesures de contrôle et de suivi devraient être mises en place pour garantir la qualité des travaux effectués.

En parallèle, il est crucial d’encourager le développement de solutions de transport alternatives, telles que les voies navigables intérieures et les chemins de fer, qui pourraient offrir des options de transport plus rapides et plus fiables.

L’amélioration de l’état des routes dans la province du Mai-Ndombe est un investissement essentiel pour le développement durable de la région. Cela permettra de stimuler l’économie locale, d’améliorer la qualité de vie des habitants et de renforcer les liens entre les communautés. En agissant de manière décisive, le gouvernement et les parties prenantes peuvent ouvrir la voie à un avenir meilleur pour cette jeune province congolaise.

 

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Baron Nkoy

Journaliste indépendant & Réalisateur documentaire.
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