Proclamée depuis 2011 par les États membres de l’UNESCO et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012 en tant que Journée internationale, le 13 février est devenue la Journée mondiale de la radio.
Dans le domaine agricole la radio, joue un rôle capital dans la promotion et diffusion de l’information surtout dans le milieu rural.
En Afrique, la plupart des communautés d’agriculteurs vivent dans les zones rurales. Dans ces zones, le lien entre agriculture et développement rural est vital dans la mesure où l’essentiel de la population dépend de l’agriculture pour vivre est pourtant les défis sont énormes entre autre la sécheresse, les conflits fonciers, des maladies et des épidémies. Donc une nécessité absolue d’informer les communautés rurales sur ce qui se passe dans leur milieu et autour de leurs activités afin qu’elles puissent s’adapter à des situations nouvelles s’impose, d’où le rôle capital de la radio.
La radio rurale, qu’est-ce qu’il faut savoir ?
Selon Sylvia Biraahwa superviseure entre 1992 et 1995 des programmes destinés aux agriculteurs et aux auditeurs ruraux, en anglais et dans 21 langues locales à la Radio Ouganda :
« La radio rurale est un processus interactif qui s’appuie sur des échanges entre différentes sources et s’adapte aux besoins des communautés. Elle permet aux auditeurs d’avoir accès à l’information, à l’éducation et au divertissement et leur offre l’opportunité de participer activement à des débats comme producteurs, planificateurs et acteurs. C’est davantage l’outil d’expression de la communauté que pour la communauté. Elle est différente de la radio urbaine en ce qu’elle s’adresse directement aux paysans et traite spécifiquement leurs besoins d’information. »
« La participation des communautés est une caractéristique fondamentale de la radio rurale. Des émissions publiques villageoises, des débats au sein des communautés, une participation accrue à la gestion des stations de radio en sont l’illustration. Cette approche renforce la participation de la population rurale au dialogue et aux décisions. La population peut ainsi mieux contrôler son environnement économique, social et culturel et jouer un rôle actif dans le processus de développement
LES CONTRAINTES
- La gestion de la radio rurale est coûteuse. Il est nécessaire de disposer de ressources suffisantes pour financer les radios communautaires qui emploient des personnes sans compétences en communication.
- La disponibilité de postes radio qui peuvent s’avérer trop coûteux pour les budgets des communautés.
- La traduction des messages dans les différentes langues de diffusion n’est pas facile. Il faut disposer de collaborateurs capables d’intervenir dans chacune de ces langues.
- L’absence de collaboration entre les chercheurs, les vulgarisateurs et les agriculteurs peut constituer un handicap pour le bon fonctionnement de la radio rurale.
- Le jargon scientifique peut s’avérer difficile à traduire en langage de tous les jours.
- La plupart des programmes des radios rurales sont réalisés avec des soutiens financiers extérieurs. Si ces financements se tarissent, il y aura des problèmes de durabilité.
- Le fait de travailler avec des agents sans formation en communication est très consommateur en temps.
- Beaucoup de formations doivent être assurées, particulièrement pour les clubs d’auditeurs et cela est coûteux.
Le rôle de la radio rurale
- Faire connaître les résultats de la recherche ;
- Mettre en valeur les initiatives intéressantes ;
- Simplifier le langage des chercheurs et le traduire dans le langage des auditeurs ;
- À créer des liens :
- Entre les ONG et les communautés
- Entre les vulgarisateurs et les communautés
- Entre la recherche et la vulgarisation
- Entre les chercheurs et les paysans