L’AIPD au chevet des paysans pour le développement durable

Depuis janvier dernier, l’équipe de l’Appui aux initiatives paysannes pour le développement (AIPD), une des organisations non gouvernementales de développement basée à Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo –RDC) est à pied d’œuvre, sans vergogne et de façon systématique, afin d’accompagner et d’appuyer des paysans et des communautés pour que le développement, dans leur vie, devienne une réalité concrète.

Ces efforts se matérialisent grâce à un projet intitulé ‘’Programme d’appui à la production, à la protection de l’environnement et aux droits’’ (PAPED) qui court jusqu’en 2022 avec un appui financier de ‘’Pain pour le monde’’, une organisation d’aide des églises protestantes régionales et des églises évangéliques libres d’Allemagne.

Les actions suivent la logique philosophique des Objectifs de développement durable (ODD) prôné les Nations unies avec ‘’l’Agenda 2030’’, autrement appelés  les ‘’objectifs mondiaux’’.

L’AIPD apporte donc, petit à petit, des solutions aux différents problèmes dont les causes avaient, au préalable,  été analysées.

C’est ainsi que plusieurs activités sont déjà sur les rails dans des volets comme l’agriculture et l’élevage ainsi que les droits humains.

En agriculture, par exemple, la structure tient afin qu’au moins 60 pour cent de 300 ménages de son rayon d’action pratiquent l’agriculture durable en respectant la durée de la jachère, utilisant des plantes de couverture. De nouvelles pratiques agro écologiques sont  appliquées et les acteurs d’adaptent aux changements climatiques.

Pour y arriver, il y a des formations sur les techniques d’agroforesterie pour les délégués des Organisations paysannes (OP), des fermiers, des Comités villageois de développement (CVD).

Il y a aussi des sensibilisations sur l’importance de l’utilisation  des plantes de couverture et fertilisantes pour les activités ; des formations sur les techniques de productions et de multiplication des semences améliorées ; appuis de 24 CVD, six fermes cinq OP en semence des plantes d’ouverture ; des formations sur les techniques de production et de multiplications des semences améliorées etc.

Du côté élevage, AIPD est à pied d’œuvre afin qu’au moins 20 pour cent de 300 ménages ciblés pratiquent ce qui est appelé ‘’élevage rationnel’’, c’est-à-dire adapté à l’espèce. Plusieurs formations y afférentes sont déjà en marche.

D’autres activités, du côté environnement,  sont de nature à ce qu’au moins 12 communautés rurales de son rayon d’action, six fermes puissent boiser ou reboiser, chacun, un hectare avec des arbres fruitiers locaux jusqu’en 2022.

Quant au volet ‘’Droits humains’’, AIPD ne croise pas non plus les bras. Des efforts sont conjugués dans 24 villages où les ‘’groupes cibles’’ doivent jouir de leurs droits et  accomplir leurs devoirs envers les autorités politico-administratives.

Pour ce, 35 cibles et des autorités politico-administratives suivent des formations sur les droits humains et les devoirs civiques ainsi que les mécanismes de revendication, des mécanismes de gestion pacifique de conflits…

Toutes les formations qui se déroulent sont accompagnées des supports.

A cela s’ajoutent huit  ‘’Comités locaux de gouvernance participatives’’ qui ont pour mission de surveiller la mise en œuvre des plans de développement local des secteurs administratifs par les fonctionnaires locaux.

Les efforts et actions susmentionnés se déroulent dans une zone comprenant la ville de Kikwit et ses environs, c’est-à-dire huit secteurs administratifs : Kwenge, Kipuka, Imbongo dans le territoire de Bulungu ; Kilamba, Lukamba et Mungindu dans le territoire de Gungu ; Kianga dans le territoire d’Idiofa, ainsi que Mosango dans le territoire de Masi-Manimba.

En effet,  un document du projet  PAPED note que depuis des années «la population de la zone vit essentiellement de l’agriculture (dont les principales cultures sont le manioc, le millet, le maïs, l’arachide…) et d’élevage de volaille et de petits bétails desquels elle tire ses revenus pour subvenir aux besoins prioritaires notamment l’alimentation, des soins de santé, la scolarité des enfants, l’habitat, l’habillement….».

Selon le même document, il se remarque, d’une part une faible production agricole due à plusieurs causes comme la pratique de l’agriculture traditionnelle, la dégradation des sols et la disparition des forêts, le dessèchement de certains cours d’eaux, la faible application des techniques culturales adaptée etc.

Et d’autre part une faible production animale  à cause de la pratique d’élevage traditionnelle, de la faible maitrise des techniques d’élevage, de la fréquence d’épidémies…

A cela s’ajoute la faible appropriation des droits civiques suite à plusieurs causes dont l’analphabétisme des  populations dont plus de 60 pour cent des femmes.

«C’est ce qui justifie les efforts que conjugue notre équipe», expliques Albert Wunda, responsable de l’AIPD.

Plusieurs observateurs avertis encouragent cette institution pour des actions qu’elle mène même si beaucoup restent encore à faire afin d’atteindre ‘’Agenda 2030’’ des Nations unies.

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