RDC : le Gouvernement adopte le projet de création de l’ONACER

Très bientôt, la République démocratique du Congo sera dotée d’un Office national des céréales (ONACER). Le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement de cet office a été adopté le vendredi 22 avril courant au Conseil des ministres à l’issue de sa cinquantième réunion présidée en visioconférence par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, depuis la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.

C’est le ministre de l’Agriculture, M. Désire M’Zinga Birihanze, qui a présenté ce projet au Conseil des ministres. Lequel se justifie, a-t-il souligné, par le fait que, malgré sa superficie de 2.345.000 km² et ses 80 millions d’hectares des terres arables dont 80% ne sont pas, à ce jour, exploités, la majorité de Congolais vivent sous un manque criant des denrées alimentaires en général, et des céréales en particulier.

Ainsi, selon le ministre, les missions assignées à l’Office national des céréales (ONACER) sont : la production, la promotion, la commercialisation des cultures céréalières et l’encadrement des exploitants agricoles œuvrant dans ce secteur.

Il sied de signaler à cet effet que, d’après une étude sur les politiques et systèmes alimentaires en RDC publiée en août 2021 à Kinshasa, le bilan alimentaire national renseigne un déficit en céréales et légumineuses. Le déficit céréalier est estimé à près de 9 millions de tonnes, soit près de deux fois la production céréalière disponible. La disponibilité apparente pour les céréales est de 35 Kg par an et par personne, alors que la norme de consommation est de 144 Kg.

Cette étude confirme que la RDC ne sait pas produire suffisamment pour nourrir sa population, malgré son énorme potentiel agropastoral. Et, environ 16 millions de ménages sont engagés dans les activités de production agricole.

Le manque d’infrastructures de transformation, conservation et stockage des produits alimentaires et le mauvais état des routes de desserte agricole ainsi que l’accès difficile au crédit constituent les principaux défis qui se posent avec acuité dans le secteur agricole congolais, a indiqué cette étude. Laquelle a été menée dans le cadre du Projet de dialogue sur la politique alimentaire en RDC (PDPA – RDC) initié par le Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale en RD Congo (CNPAF-RDC), plateforme de la Société civile renfermant les trois faitières nationales des paysans producteurs agricoles (CONAPAC, COPACO et UNAGRICO).

Elle a été réalisée avec l’appui de l’organisme international AFSA (Alliance for food sovereignty in Africa) et le financement de l’Ong belge S.O.S Faim. C’était en prélude du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires tenu en septembre 2021.

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