Selon l’OMS, la culture du tabac contribue à la déforestation

Environ 3,5 millions d’hectares de terre sont détruits Chaque année pour y cultiver du tabac. C’est l’affirmation faite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’occasion de la célébration de la « Journée mondiale sans tabac ». À en croire cet organisme des Nations Unies, la culture du tabac contribue à la déforestation, surtout dans le monde en développement. Aussi, l’abattage des forêts pour y planter du tabac provoque une dégradation des sols et une baisse des rendements, c’est-à-dire, la capacité du sol à accueillir d’autres plantes ou cultures.

Pour l’OMS, la diminution de la consommation de tabac doit être considérée comme un levier essentiel pour atteindre tous les objectifs de développement durable, pas seulement ceux qui sont directement liés à la santé. Et avec des émissions de gaz à effet de serre équivalant à 84 mégatonnes de dioxyde de carbone par an, l’industrie du tabac contribue au changement climatique et amoindrit la résilience face à ces changements, gaspille des ressources et endommage les écosystèmes.

« Le tabac est une menace pour notre environnement », c’était donc le thème retenu pour l’édition 2022 de la Journée mondiale sans tabac. Cette journée, rappelle-t-on, vise à sensibiliser les populations mondiales contre les effets néfastes du tabac.

En RDC, le ministre de la Santé a adressé un message à la Nation. Dans lequel il a affirmé que le tabac a un impact considérable non seulement sur l’environnement direct, en termes de culture, production, distribution des déchets, mais aussi dans la survenue des maladies non transmissibles ainsi que leur aggravation.

« Les conséquences de la consommation de tabac sur l’environnement ajoutent une pression inutile sur les ressources déjà limitées et les écosystèmes fragiles de notre planète. C’est particulièrement dangereux pour les pays en développement, or c’est là que la plus grande partie du tabac est produite. Ce qui constitue une source d’appauvrissement global à la fois des familles et du pays », a indiqué Jean-Jacques Mbungani.

Il a aussi soutenu que l’arrêt ou le sevrage du tabac a des effets bénéfiques immédiats sur la santé, quel que soit l’âge. Ce bénéfice, a-t-il renchérit, est d’autant plus grand, voire total, si le sevrage intervient précocement.

« Je vous encourage donc, à adopter un style de vie qui contribue efficacement à protéger l’environnement et prévenir les Maladies non transmissibles (MNT). Il s’agit de s’abstenir de fumer, surtout dans les lieux publics, non seulement pour se protéger soi-même mais aussi, pour protéger les autres », a déclaré le ministre de la Santé dans son message à la Nation.

Enfin, Jean Jacques Mbungani a invité les Congolais « au changement positif de comportement, car la prévention qui passe par l’abstention de fumer, est le meilleur moyen de prolonger la vie en préservant son environnement ».

Prev Tenue à Kinshasa de la première réunion des parties prenantes du programme EMPRISE
Next Assemblée provincial de Kinshasa : une proposition de loi sur la création d’un fonds d’appui à l’agriculture

Leave a comment